Ceci est le premier article d’une série en cinq volets destinée à aider les responsables TI et les dirigeants d’entreprise à mieux composer avec les réalités actuelles de la cybersécurité — depuis la mise en place d’un programme interne jusqu’à l’évaluation du soutien externe. Et tout commence par une question aussi simple qu’essentielle : contre quoi essayez-vous réellement de vous protéger? 

Les entreprises modernes dépendent de la technologie — c’est devenu un fait. Les plateformes infonuagiques, les outils d’IA et les systèmes automatisés font désormais partie intégrante de presque toutes les opérations. Mais cette dépendance a un prix : la cybersécurité est maintenant une responsabilité incontournable pour toute organisation, qu’elle soit une multinationale ou une jeune entreprise en pleine croissance. 

Et c’est là que le défi se pose : il n’y a tout simplement pas assez de professionnels qualifiés en cybersécurité. 

Selon le rapport Canadian Cybersecurity Job Market Overview and Global Comparison du premier trimestre de 2025, plus de 10 000 postes en cybersécurité sont à pourvoir au pays — la majorité nécessitant des compétences intermédiaires à avancées. Or, le Canada ne forme chaque année qu’environ 4 000 diplômés dans ce domaine, ce qui crée un écart important dans le bassin de talents. 

Pour compliquer les choses, l’automatisation, l’apprentissage machine et l’IA ont remplacé bon nombre des postes d’entrée qui servaient autrefois de tremplin. Résultat : les voies d’accès à la profession sont plus étroites, et il devient difficile de bâtir la relève nécessaire pour contrer des menaces de plus en plus complexes. Pendant ce temps, le volume de cyberattaques ne cesse de croître — bien plus vite que notre capacité à former des experts pour y faire face. 

Compte tenu de cette situation, il n’est pas étonnant que de nombreuses entreprises cherchent à externaliser une partie, voire la totalité, de leurs besoins en matière de sécurité gérée. Mais encore faut-il savoir ce que vous devez protéger — et pourquoi — avant de confier la mission à un partenaire ou à un allié technologique. 

La règle d’or : l’entreprise d’abord, la sécurité ensuite 

Le premier principe en cybersécurité, c’est que vos mesures de protection doivent soutenir les objectifs de votre entreprise. Pas l’inverse. Une stratégie efficace doit permettre à l’organisation d’atteindre ses cibles — sans nuire à la productivité ou freiner la croissance. 

Il s’agit donc de trouver le bon équilibre entre protection, convivialité et continuité. Vos contrôles doivent être adaptés à vos activités et proportionnels au niveau de risque que vous êtes prêt à accepter. 

Trop souvent, les fournisseurs de sécurité adoptent un discours alarmiste. Ils inondent le marché de scénarios catastrophes pour inciter les entreprises à dépenser plus. Mais comme dans le domaine de l’assurance, les meilleures décisions sont prises lorsqu’on sait clairement ce qui compte vraiment. On n’assure pas ce qu’on peut se permettre de perdre. On protège ce qui est essentiel. 

1. Construire un plan à l’image de votre entreprise 

Une fois que vous avez identifié ce qui est réellement important dans vos opérations, il est temps de bâtir un plan de sécurité qui : 

  • est aligné sur vos activités ; 

  • reflète vos valeurs ; 

  • soutient votre mission, votre vision et vos objectifs. 

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Ce plan devient la base sur laquelle vous définirez vos politiques, normes et contrôles de sécurité. Selon votre secteur, il existe probablement des règlements ou cadres de conformité que vous pouvez utiliser comme point de départ. Par exemple : 

  • Soins de santé : conformité HIPAA 

  • Traitement des paiements : alignement PCI-DSS 

Identifier les exigences propres à votre industrie facilitera la création de votre programme et vous permettra de vous appuyer sur du contenu existant pour simplifier la conformité. 

2. Connaître vos risques, combler les lacunes 

L’évaluation des risques, ce n’est pas juste une liste à cocher. C’est une analyse structurée de ce qui pourrait mal tourner — et des impacts possibles. Une bonne méthode consiste à appliquer l’analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE ou FMEA en anglais). Voici une version simplifiée : 

  • Identifiez les défaillances potentielles (ex. : un poste de travail infecté par un rançongiciel). 

  • Attribuez une note de 1 à 10 à chaque risque selon :

      • la gravité (impact si cela survient) 

      • la probabilité (chance que cela se produise)

      • la détectabilité (facilité à détecter l’incident) 

  • Multipliez les scores pour obtenir un indice de criticité 

  • Classez les risques du plus critique au moins critique et priorisez les actions 

Cette approche vous aidera à identifier plus facilement les contrôles nécessaires pour protéger efficacement votre environnement TI. 

3. Construire ou acheter : sachez où vous en êtes 

Une fois vos risques identifiés et les contrôles établis, la question devient : pouvez-vous tout mettre en œuvre à l’interne, ou avez-vous besoin d’un coup de main? 

Compte tenu de la pénurie de talents, de nombreuses entreprises font appel à des partenaires externes. Même les équipes TI matures peuvent bénéficier d’un soutien pour combler certains écarts sans sacrifier la qualité. 

Que vous soyez en train d’élaborer votre feuille de route en cybersécurité, de mener une évaluation des risques ou de déployer de nouveaux outils de protection, Compugen peut intervenir là où vous avez besoin d’appui. 

À titre d’allié technologique, nous vous aidons à rester protégés — sans perdre de vue vos objectifs d’affaires. 

 Une liste de contrôle complète : Préparez votre organisation contre les menaces cybernétiques

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