Ceci est le dernier article de notre série en cinq volets sur la cybersécurité. Si vous nous avez suivis jusqu’ici, vous méritez un café et un insigne d’honneur en cybersécurité.

Clôturons le tout. Nous avons couvert beaucoup de terrain jusqu’à présent — de la création d’un programme de cybersécurité à la mise en place d’un cadre de gestion des risques, en passant par le choix des bons alliés et le renforcement de la résilience numérique. Jusqu’ici, nous avons surtout parlé des grandes entreprises. Mais qu’en est-il des petites et moyennes organisations, qui n’ont souvent pas une équipe complète de spécialistes en sécurité?

Ce dernier chapitre se concentre précisément sur le marché intermédiaire. Nous examinerons pourquoi ces organisations deviennent des cibles privilégiées, repérerons les occasions rapides d’amélioration et proposerons des solutions permettant aux entreprises canadiennes d’obtenir une protection de calibre entreprise — sans la complexité qui l’accompagne.

Ce qui se passe sur le terrain

Soyons clairs : il ne s’agit pas d’alarmisme. Ces statistiques proviennent de sources crédibles et illustrent des défis réels — mais surmontables.

Selon le rapport d’IBM sur le coût des violations de données 2025, les attaques par rançongiciel coûtent en moyenne 5,08 millions $ US, tandis que les violations de données générales atteignent 4,4 millions $ US. L’adoption croissante de l’IA crée de nouveaux points d’exposition : 63 % des organisations sans cadre de gouvernance de l’IA sont plus vulnérables aux incidents de sécurité.

Le rançongiciel demeure responsable de 44 % des violations, et les deux principales méthodes d’infiltration sont :

  • les identifiants volés (22 %)

  • les vulnérabilités exploitées (20 %)

Le rapport Verizon DBIR souligne que les PME sont quatre fois plus susceptibles d’être ciblées que les grandes entreprises — un écart frappant.

Et selon le rapport Sophos State of Ransomware 2025, la cause numéro un des infections par rançongiciel demeure l’exploitation de vulnérabilités, conséquence directe de la pénurie de talents et du manque de contrôles. La bonne nouvelle ? 53 % des organisations touchées ont pu se rétablir en moins d’une semaine — un signe que la résilience s’améliore.

En Europe, la situation diffère légèrement. Le rapport ENISA Threat Landscape (2023–2024) identifie les attaques visant la disponibilité — notamment les attaques DDoS — comme la principale menace, suivies des rançongiciels. La montée du hacktivisme et les tensions géopolitiques expliquent en partie cette hausse du volume d’attaques.

Comme nous l’avons mentionné dans notre récent article sur les cyberincidents dans le commerce de détail, lorsqu’une attaque survient, elle dépasse rapidement le cadre des TI : c’est toute l’entreprise qui en subit les contrecoups.

Les maillons faibles

Quand on prend du recul, les menaces sont familières — et ce n’est pas une mauvaise chose. Cela signifie qu’elles peuvent être maîtrisées.

Voici les points de vulnérabilité les plus fréquents :

  • le hameçonnage et l’ingénierie sociale (surtout le vol d’identifiants)

  • les mots de passe volés ou compromis

  • les vulnérabilités non corrigées dans les appareils périphériques et les systèmes exposés à Internet

  • les erreurs de configuration dans le nuage et l’absence de gouvernance

  • les erreurs humaines ou de tiers (rappel de la partie 3 : il vous faut des alliés de confiance)

En somme : de nombreuses entreprises de taille moyenne ont déjà leurs Watsons — les personnes qui gèrent les opérations quotidiennes. Mais pour déceler les schémas et anticiper les menaces, il faut un peu de Holmes : un regard avisé. Un allié de confiance.

Des solutions concrètes qui fonctionnent réellement

Si vous avez suivi les quatre premières parties et bâti les fondations nécessaires, il est temps d’appliquer les bons contrôles — ceux qui font vraiment une différence.

Commencez par les Contrôles de sécurité critiques du Center for Internet Security. Ils ne sont pas théoriques ; ils visent des problèmes concrets.

Voici les priorités :

  • Sécurité des identités : déployez une MFA résistante à l’hameçonnage et optez pour des solutions sans mot de passe lorsque possible.

  • Gestion des vulnérabilités et des correctifs : maintenez vos systèmes périphériques et vos infrastructures exposées à jour. Automatisez ce qui peut l’être. Mieux vaut un correctif imparfait qu’une faille exploitée.

  • EDR/XDR/MDR : la protection moderne des points de terminaison va bien au-delà de l’antivirus. Ces outils offrent visibilité, réaction et résilience — mais ils doivent être activement gérés.

  • Journalisation et télémétrie centralisées : si vous n’utilisez pas d’outils SIEM/SOAR, assurez-vous que votre MSSP le fait. La télémétrie sans supervision, c’est comme Holmes sans son carnet de notes.

  • Formation à la sensibilisation à la sécurité : l’erreur humaine demeure l’une des principales causes d’incident. Les outils sont essentiels, mais les gens doivent aussi faire partie de la défense.

  • Sauvegarde et reprise : déjà abordées dans la partie 4, mais à répéter : testez vos sauvegardes, simulez des scénarios. Sachez quoi faire si — ou quand — le pire survient.

Ce que vous pouvez concrètement faire en 30, 60 ou 90 jours

Il y a beaucoup à accomplir, même sans une grande équipe interne.

Dans les 30 jours :

  • Activer la MFA à l’échelle de l’organisation

  • Corriger les systèmes exposés à Internet

  • Déployer l’EDR sur tous les postes

  • Vérifier l’immuabilité des sauvegardes

Dans les 60 à 90 jours :

  • Déployer ou contracter un service MDR/SOC-as-a-Service

  • Organiser un exercice de simulation de rançongiciel

  • Réaliser un test de réponse à une compromission de courriel d’affaires (BEC)

  • Combler les lacunes prioritaires comme la MFA des administrateurs, les inventaires d’actifs et la journalisation

En conclusion

Nous savons que cela représente beaucoup d’information — et nous ne vous suggérons pas de tout faire seul.

En tant que plus important fournisseur canadien privé de services TI, Compugen offre une cybersécurité de calibre entreprise, adaptée aux réalités des organisations de taille moyenne. De la consultation et des évaluations aux services SOC gérés et aux solutions d’infrastructure, nous adaptons notre approche à votre environnement, votre profil de risque et votre budget.

La cybersécurité peut sembler intimidante, mais vous n’avez pas besoin de devenir Sherlock pour bien faire les choses. Trouvez simplement un allié technologique qui sait enquêter sur les menaces, déployer les bonnes défenses et rester deux pas en avance.

Vous souhaitez amorcer votre propre programme de cybersécurité ou renforcer celui que vous avez déjà ?
Réservez un appel de découverteavec nos experts dès aujourd’hui et découvrez comment Compugen peut aider votre organisation à rester sécurisée — en toute confiance.

Modernisez votre stratégie de sécurité

Publications similaires

Lire le buzz IT
Partie 5 : L’appel au réveil en cybersécurité

Ceci est le dernier article de notre série en cinq volets sur la cybersécurité. Si vous nous avez...

Le plan de gestion des actifs TI en 90 jours pour...

Alignez les cycles de vie technologiques avec la conformité, l’efficacité et de meilleurs résultats...

Du mythe à l’élan : comment le Mac transforme les...

Depuis des années, les leaders TI débattent de la place du Mac en entreprise.