La cyberrésilience commence par la préparation. Nous en sommes déjà à la quatrième partie de notre série sur la cybersécurité. Si vous êtes toujours avec nous, c’est un excellent signe. 

Jusqu’ici, nous avons expliqué ce qui fait la force d’un programme de cybersécurité, pourquoi l’alignement de la gestion des risques sur la stratégie d’affaires est essentiel, et comment choisir le bon partenaire pour soutenir vos capacités de centre des opérations de sécurité (SOC). Nous avons également présenté une liste de questions clés à poser à un fournisseur MSSP potentiel. Dans cet article, nous abordons ce qui se passe lorsque les choses tournent mal — et surtout comment éviter qu’elles ne s’aggravent. 

Car même avec des défenses solides, un incident de cybersécurité n’est pas une question de « si », mais de « quand ». Cet article montre comment intégrer la cyberrésilience à votre programme afin de réagir rapidement, de rétablir efficacement vos opérations et de maintenir la confiance dans vos activités. 

L’importance de la cyberrésilience 

Une atteinte à la sécurité ne compromet pas seulement les données : elle peut paralyser toute votre organisation. Sans plan de continuité des activités, une entreprise risque des interruptions majeures, des pertes financières et des dommages durables à sa réputation. La cyberrésilience consiste à se préparer à ces moments critiques, pour que votre équipe puisse agir rapidement et garder le contrôle. 

Nous n’avons pas pour habitude d’agiter des menaces, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : 

  • Entre 2021 et 2023, les violations de données ont bondi de 72 %. Cela représente 2 365 incidents touchant plus de 343 millions de victimes, avec un coût moyen de 4,88 millions $ US par incident en 2024 (Forbes).

  • La cybercriminalité mondiale devrait atteindre 10,5 billions $ US par année d’ici 2025 (Statista). 

  • Selon les prévisions 2025 de Qualysec, 43 % de toutes les attaques visent les petites entreprises — et 60 % d’entre elles cessent leurs activités dans les six mois suivant l’incident. 

Comme l’a déjà dit John Chambers, ancien PDG de Cisco : « Il existe deux types d’entreprises : celles qui ont été piratées et celles qui ne savent pas encore qu’elles l’ont été. » C’est pourquoi la cyberrésilience n’est pas une option. C’est une nécessité. 

Alors, qu’est-ce qui rend une organisation cyberrésiliente? Voici les quatre piliers essentiels à intégrer à votre programme de cybersécurité.

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Un processus structuré de gestion des incidents de sécurité

Un processus proactif de gestion des incidents constitue votre première ligne de défense lorsqu’une violation se produit. Il définit les mesures à prendre dès qu’une menace est détectée, les personnes impliquées, ainsi que la documentation à conserver, de la détection à la résolution. 

Trop souvent, on suppose que l’équipe d’infrastructure ou le centre de services peut gérer les incidents de sécurité comme n’importe quel autre problème informatique. Mais cette vision est risquée. Leur mandat consiste à rétablir les services rapidement, pas à analyser des menaces persistantes ou à évaluer les risques futurs. 

Pensez à ces équipes comme au Dr Watson : rigoureuses, fiables et concentrées sur les symptômes immédiats. Mais quand l’attaque est plus profonde, il faut une équipe de détectives dignes de Sherlock Holmes pour identifier la cause réelle et la résoudre. 

Un bon processus définit des rôles clairs, précise où signaler une activité suspecte et intègre la responsabilisation dans la culture organisationnelle. Ce n’est pas un exercice théorique : c’est un plan d’action vivant, que tout le monde doit connaître.

Un processus d’analyse des causes profondes (RCA)

Une fois l’incident contenu, l’analyse des causes profondes est l’étape suivante. Alors que la réponse aux incidents éteint l’incendie, la RCA explique comment il a commencé — et comment éviter qu’il ne se reproduise. 

Ce processus doit être intégré au cadre de gestion des incidents, et non ajouté après coup. Il garantit que les événements majeurs sont examinés avec la même rigueur que les incidents quotidiens, selon une méthodologie uniforme. 

Quelques méthodes reconnues : 

  • 5 Pourquoi : poser la question « Pourquoi ? » de manière répétée pour identifier la cause systémique. 

  • Diagramme d’Ishikawa (arêtes de poisson) : classer les causes possibles selon les catégories Personnes, Processus, Technologie et Environnement. 

  • Analyse par arbre de défaillances : décortiquer les pannes complexes à partir du problème principal. 

Pour que ces méthodes soient efficaces, il faut disposer de données fiables. Cela passe par l’automatisation, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Des solutions comme SIEM, EDR/XDR, MDR et la gestion continue des vulnérabilités permettent de retracer les indices numériques. Reliées à des flux de renseignement sur les menaces, elles révèlent les causes réelles et suggèrent des contre-mesures adaptées.

Un plan de continuité des activités (PCA)

La continuité des activités est le point de rencontre entre l’informatique et les opérations. C’est le pont entre la gestion des risques et la résilience. 

Votre PCA doit définir quelles fonctions sont essentielles, comment elles dépendent des systèmes TI et quoi faire si ces systèmes tombent en panne. C’est votre guide pour garder les lumières allumées, les données protégées et les opérations en cours — même en cas de cyberattaque. 

La continuité repose sur les enseignements tirés des incidents de sécurité et des analyses RCA. Ensemble, ils aident à cibler les risques critiques et à planifier les mesures de protection. 

Quelques éléments de départ : 

  • Définir les priorités : quelles fonctions doivent absolument continuer? 

  • Cartographier les dépendances : personnes, processus, systèmes. 

  • S’inspirer de cadres éprouvés comme ISO 22301 et NIST CSF. 

  • Appliquer des contrôles de base, comme ceux du CIS. 

  • Intégrer la résilience des données : sauvegardes (règle 3-2-1), chiffrement, tests réguliers de restauration. 

Plus votre plan est précis, plus votre équipe pourra réagir avec confiance.

Scénarios et procédures de reprise après sinistre

Les procédures de reprise après sinistre (DR) concrétisent le PCA. Si le PCA dit quoi faire, les scénarios DR expliquent comment le faire. 

Ces scénarios doivent couvrir divers vecteurs d’attaque et être testés régulièrement pour vérifier la réactivité des personnes, des processus et des systèmes. Des exercices une ou deux fois par an suffisent pour maintenir le plan à jour et assurer la préparation des équipes. 

Un point essentiel : votre plan PCA/DR vous appartient. Il ne peut pas être externalisé, mais il peut être renforcé par un partenaire de confiance. 

Les experts en sécurité de Compugen accompagnent les organisations dans l’identification des opérations critiques, la rédaction de scénarios réalistes et la mise à l’épreuve de leurs plans. Ensemble, nous veillons à ce que votre entreprise soit prête à rebondir, peu importe la menace. 

La dernière pièce du casse-tête de la résilience 

La cyberrésilience commence par la préparation. En intégrant la gestion des incidents, l’analyse des causes profondes, la continuité des activités et la reprise après sinistre à votre programme de cybersécurité, vous protégez non seulement vos données, mais aussi l’intégrité de votre organisation. 

Même les entreprises les mieux protégées subiront des incidents. Ce qui compte, c’est la réponse. Avec les bons outils, processus et partenaires, vous ne ferez pas que survivre : vous ressortirez plus forts. 

Si vous souhaitez bâtir ou perfectionner ces éléments, Compugen est là pour vous accompagner. Nos services et plateformes axés sur la sécurité sont conçus selon la réalité de votre organisation et vous aident à garder confiance, même en période de perturbation. Construisons ensemble votre cyberrésilience. Discutez avec nos experts dès aujourd’hui. 


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